mercredi, septembre 19, 2007

Les muscles juridiques de Rabaska

Qu'il s'agisse des projets de port méthanier Rabaska ou Gros-Cacouna, les multinationales qui veulent faire taire tous ceux qui s'opposent à leur puissance choisissent désormais la voie juridique.

À moins de s'appeler Crésus, il s'avère impossible de se chamailler juridiquement avec ces "corporate bums". Les groupes de pression, qu'importe la validité de leurs arguments, n'ont alors aucune chance de gagner.

Ainsi, notre société civile, qui a établi un système de loi censé protéger les citoyens, se retrouve dans une situation où seuls les riches ont les moyens de gagner, en cour. Tous les citoyens devraient trouver préoccupant que, grâce à une mécanique destinée à protéger la démocratie, les riches soient capables d'imposer leurs projets, qu'importe les coûts sociaux qu'ils comportent.

Vous pensez que ce genre de situation n'arrive pas dans la bucolique région de Québec?

Détrompez-vous!

Les promoteurs du port méthanier Rabaska, è Lévis, viennent d'en faire la scandaleuse démonstration puisque des opposants à leur projet ont dû accepter un règlement hors-cour qui les empêche désormais d'exercer leur droit de parole!

Est-ce que les politiciens se sont insurgés?

Non, pas un seul n'a levé le petit doigt pour dénoncer cette aberrante situation.

Les gouvernements continuent cependant, sans vergogne, à nous parler de liberté, d'égalité et de fraternité. Disons qu'avec ce que Rabaska vient de faire, nous avons la preuve que nous ne vivons plus dans une démocratie véritable mais dans une banale caricature de démocratie où seuls les riches ont raison.

Aussi bien Rabaska que Gros-Cacouna représentent tout ce qui cloche dans notre société. D'une part, de riches promoteurs prêts à tout pour faire plus d'argent et de l'autre, des citoyens inquiets parmi lesquels se trouvent quelques courageux porte-étendards de notre préoccupations environnementales, sociales et économiques.

Malheureusement pour les citoyens qui parfois auraient intérêt à mieux s'informer, cette histoire, comme de nombreuses autres du même acabit, ne se termine bien que pour les riches!

Aucun commentaire: