mercredi, septembre 19, 2007

Non aux projets Rabaska et Gros-Cacouna

Les projets de ports méthaniers Rabaska et Gros-Cacouna ne devraient pas voir le jour, en partie parce qu'ils correspondent trop à ce que nous devons abolir du passé si nous entendons lutter efficacement pour notre survie, sur cette planète.

Depuis de nombreuses années, les scientifiques nous disent qu'on ne devrait établir de nouveaux ports méthaniers qu'en eau profonde, loin des grandes (et moins grandes) agglomérations. Ces mêmes scientifiques nous rappellent aussi qu'il existe une solution à nos problèmes énergétiques mais qu'elle ne passe ni par le pétrole, ni par le gaz naturel — il s'agit de l'énergie solaire.

Des pays comme l'Allemagne et le Japon ont pris le virage vers l'énergie solaire avant tout le monde et sont en voie de réaliser la grande révolution de notre siècle en ceci que plusieurs petits villages (et villes) de ces deux pays sont désormais chauffés et éclairés grâce à cette inépuisable source d'énergie.

Qui plus est, en Afrique, on transporte (à dos de chameau) de petits panneaux solaires qui fournissent assez d'électricité pour les besoins d'une maison. Les Japonais viennent d'ailleurs de mettre au point des panneaux solaires ayant l'épaisseur d'une feuille de de papier et donc, très faciles à installer. Nanosolar, une compagnie Californienne, fabrique aussi ce genre de panneaux solaires ultra-efficients faisant appel aux nanotechnologies.

Que le Québec se tourne avec insouciance vers le passé plutôt que vers le futur a de quoi laisser sans voix. En disant oui à Rabaska et Gros-Cacouna, c'est comme si les Québécois préféraient la contre-révolution à la Révolution.

Avec les polluants projets de ports méthaniers qui cherchent à venir s'établir dans nos belles régions de Lévis et de Gros-Cacouna, nous avons l'opportunité de prouver à nos enfants que nous les aimons vraiment — de leur garantir de l'eau propre, un air respirable et des champs de culture agricole en santé plutôt qu'un asservissement nécessaire à des compagnies étrangères qui sont ici pour leur propre intérêt.

Au Québec, il faut que les visionnaires se lèvent!

Nous avons tant besoin d'individus visionnaires dans notre semblant de démocratie qui, à force de ne plus savoir penser, prend le cauchemar pour le rêve, l'enfer pour le paradis, la cochonnerie pour la propreté et le suicide assisté pour le bonheur.

Québécois, un peu de fierté, quand même.

Chers Québécois, vous méritez (beaucoup) mieux que de devenir les esclaves de sociétés étrangères myopes aux dangers qu'elles nous imposent en venant placer chez-nous des installations toxiques qu'elles n'ont même plus de droit d'installer chez-elles — pensez-y, au moins.

Les muscles juridiques de Rabaska

Qu'il s'agisse des projets de port méthanier Rabaska ou Gros-Cacouna, les multinationales qui veulent faire taire tous ceux qui s'opposent à leur puissance choisissent désormais la voie juridique.

À moins de s'appeler Crésus, il s'avère impossible de se chamailler juridiquement avec ces "corporate bums". Les groupes de pression, qu'importe la validité de leurs arguments, n'ont alors aucune chance de gagner.

Ainsi, notre société civile, qui a établi un système de loi censé protéger les citoyens, se retrouve dans une situation où seuls les riches ont les moyens de gagner, en cour. Tous les citoyens devraient trouver préoccupant que, grâce à une mécanique destinée à protéger la démocratie, les riches soient capables d'imposer leurs projets, qu'importe les coûts sociaux qu'ils comportent.

Vous pensez que ce genre de situation n'arrive pas dans la bucolique région de Québec?

Détrompez-vous!

Les promoteurs du port méthanier Rabaska, è Lévis, viennent d'en faire la scandaleuse démonstration puisque des opposants à leur projet ont dû accepter un règlement hors-cour qui les empêche désormais d'exercer leur droit de parole!

Est-ce que les politiciens se sont insurgés?

Non, pas un seul n'a levé le petit doigt pour dénoncer cette aberrante situation.

Les gouvernements continuent cependant, sans vergogne, à nous parler de liberté, d'égalité et de fraternité. Disons qu'avec ce que Rabaska vient de faire, nous avons la preuve que nous ne vivons plus dans une démocratie véritable mais dans une banale caricature de démocratie où seuls les riches ont raison.

Aussi bien Rabaska que Gros-Cacouna représentent tout ce qui cloche dans notre société. D'une part, de riches promoteurs prêts à tout pour faire plus d'argent et de l'autre, des citoyens inquiets parmi lesquels se trouvent quelques courageux porte-étendards de notre préoccupations environnementales, sociales et économiques.

Malheureusement pour les citoyens qui parfois auraient intérêt à mieux s'informer, cette histoire, comme de nombreuses autres du même acabit, ne se termine bien que pour les riches!