samedi, octobre 28, 2006

Le restaurant Baton Rouge et les familles

En ce samedi pluvieux, froid et venteux à Québec, ma conjointe et moi avons décidé d'emmener la petite famille dîner au Bâton Rouge, situé le boulevard Laurier (voisin du Burger King).

Quelle erreur!

Il n'y avait pas beaucoup de clients dans le restaurant mais le personnel semblait néanmoins fort occupé (à faire quoi, je ne le sais pas). Nous voulions simplement déguster un hamburger cuit sur leur grill et nous avions pensé à un petit spaghetti pour notre petite fille d'environ 4 ans.

Double déception.

Il n'y a aucun "spécial du midi (avec soupe)" pour les burgers que nous voulions et les "spaghettis pour les enfants", ça n'existe tout simplement pas, au Bâton Rouge (dixit la serveuse, très gentille, par ailleurs).

En fait, il fallait choisir entre des portions de type "adulte" de "fettuccini alfredo", des "lanières de poulet panné" et un "hamburger / frite". Nous avons pris le burger mais nous étions vraiment déçu de constater que rien n'était vraiment destiné aux jeunes enfants et qui plus est, rien n'était "santé"... même pas proche!

En fait, le Bâton Rouge a tellement un problème avec les familles qui amènent leurs enfants que les fameux "menu enfants" ne sont même pas imprimés dans les menus! Il a fallu que la serveuse nous les dise de mémoire. Vraiment poche.

Cerise sur le sundae pour notre petite fille et son "menu enfant", le burger / frites est servi sans entrée, dessert ou lait... rien! Wow, tout un "menu enfant", les amis... il n'y a pas à dire, c'était le "party". Ils auraient dû appeler leur menu "les choix poches et plates pour enfants" et ça aurait été plus juste que ce qu'on s'attends, en temps normal, d'un "menu pour enfants".

Et pour ma femme et moi, le burger suffisait à combler notre apport calorique alors nous voulions avoir une salade au lieu des frites. Et bien, au lieu de coûter 8,49$, le "burger" passe soudainement à 10,99$ quand on convertit les frites en salade! On s'entend, c'est une salade d'inspiration "César" bien ordinaire... ils donnent plus de salade que ça aux lapins dans les animaleries. On aurait dit qu'ils avait peur de remplir le plat parce qu'on voyait plus le fond du plat que la salade, c'est dire!

C'est une façon comme une autre, pour le Bâton Rouge, de nous rappeler que plus on mange santé, plus on devra payer cher. Venant d'un restaurant américain, je ne m'en serait pas vraiment surpris mais là, il s'agit d'un concept québécois alors je ne comprends absolument pas cette aversion du Bâton Rouge contre les alternatives santé dans leur menu.

Le service était lent et quand le gérant (lui-même, ouououhou) est venu nous porter notre repas, ma femme et moi avons simplement souri en disant que "tout était donc parfait" parce que ça faisait tellement longtemps qu'on attendait que ça ne nous tentait vraiment pas de "faire les classes sur le service 101" à un pseudo-gérant qui finirait par s'esquiver en rappelant que "ce n'est pas de sa faute parce que toutes les décisions viennent de la maison-mère"... ce qui est probablement le cas, de toutes façons.

En somme, à moins de devoir y aller pour satisfaire un client qui trippe sur la place (l'ambiance feutrée, peut-être), ça va prendre un certain temps avant que je remette les pieds là, surtout avec ma famille.

mardi, octobre 24, 2006

Transports Canada ne respecte pas la liberté journalistique

Après qu'une série d'articles très compromettants traitant de l'insécurité rampante dans l'aéroport Pierre-Elliot-Trudeau (Dorval) aient été rendus publiques dans les publications de Québécor, voici que Transports Canada accepte de ne pas poursuivre le journaliste Patrice De Pierrebourg mais du même souffle, le directeur régional de l'organisme, Sylvain Giguère, confirme qu'il y aura des représailles advenant qu'un journaliste tente de refaire un tel reportage.

C'est une attaque de front à la liberté journalistique, à la liberté d'expression et à l'obligation effective et morale de transparence de la part du gouvernement du Canada.

Ce type d'attitude hargneuse, irresponsable et cavalière de la part de Transport Canada n'a pas sa place dans un pays qui se dit civilisé, comme le Canada.

Le ministre conservateur, Lawrence Cannon, reste bien muet dans cette affaire. C'est clair qu'il y a anguille-sous-roche.

Ceci dit, il a suffisamment d'expérience en politique pour savoir qu'en cautionnant publiquement ses fonctionnaires, il se met immédiatement les citoyens à dos car leur droit à l'information dépasse toutes les autres considérations, même celles qui prétendent à une quelconque pseudo-sécurité qu'il pourrait, hélas, être tenté de défendre.

Au cas où notre honorable ministre Cannon se pose encore la questions, voici le seul précepte qui devrait guider -toutes- ses actions: les citoyens avant tout le reste. C'est simple, non?

Le fond du problème, c'est que Transports Canada n'a pas le contrôle des aéroports où il y a des dizaines de milliers d'employés qui y transitent continuellement afin d'y vaquer à leurs occupations... ou encore, pour assouvir un dessein malfaisant, qui sait?

Transports Canada refuse d'admettre son incompétence à assumer son mandat de protéger les usagers des aéroports et qui plus est, elle tire à boulets rouges sur le messager (le journaliste de Québécor) en lui interdisant de tenter à nouveau de faire un reportage de même nature.

Qui plus est, tout autre journaliste intéressé à tester la sécurité de nos aéroports pourrait se retrouver devant la justice.

Afin que le ministre Cannon comprenne bien ce qui se passe ici (puisqu'à l'évidence, il est très mal conseillé), c'est de la censure pure et dure que nous sert son ministère. De la censure journalistique, pour être plus précis.

Ouch! Et même "double Ouch"!

On assiste ici à un dérapage majeur de Transports Canada, des ses haut-fonctionnaires et de son (apparemment invisible) ministre, Lawrence Cannon qui fait comme si "tout allait bien madame la marquise".

En tant que citoyen, j'exige la démission immédiate de tous les fonctionnaires de Transports Canada qui approuvent cette façon de faire, à commencer par Sylvain Giguère qui préfère protéger ses patrons que de protéger le droit du public à savoir ce qui se passe dans les aéroports parce qu'on se comprend, ce n'est sûrement pas Sylvain Giguère qui va se forcer pour nous informer de ce qui se passe réellement sur le terrain... pas plus qu'il ne l'a fait par le passé!

En général, les canadiens sont beaucoup trop permissifs avec leurs fonctionnaires mais ici, on a un cas patent d'abus de leur part. La liberté journalistique, c'est tout ce qui reste aux citoyens qui n'ont aucun autre moyen sûr de savoir comment sont utilisés les milliards leurs impôts et taxes.

Les fonctionnaires de Transport Canada doivent démissionner, sans compensation et sans délais. C'est leur seule sortie honorable. En restant en poste, ils confirment qu'ils demeures ennemis du droit au public à l'information et ça, c'est complètement inacceptable.

Le ministre Lawrence Cannon devrait d'ailleurs prendre ses responsabilités et faire le grand ménage parmi les fonctionnaires qui ont clairement "oublié" qui paie leur salaire et à ce titre, que les citoyens canadiens ont le droit de -tout- savoir, que ça leur plaise ou pas.