mardi, octobre 24, 2006

Transports Canada ne respecte pas la liberté journalistique

Après qu'une série d'articles très compromettants traitant de l'insécurité rampante dans l'aéroport Pierre-Elliot-Trudeau (Dorval) aient été rendus publiques dans les publications de Québécor, voici que Transports Canada accepte de ne pas poursuivre le journaliste Patrice De Pierrebourg mais du même souffle, le directeur régional de l'organisme, Sylvain Giguère, confirme qu'il y aura des représailles advenant qu'un journaliste tente de refaire un tel reportage.

C'est une attaque de front à la liberté journalistique, à la liberté d'expression et à l'obligation effective et morale de transparence de la part du gouvernement du Canada.

Ce type d'attitude hargneuse, irresponsable et cavalière de la part de Transport Canada n'a pas sa place dans un pays qui se dit civilisé, comme le Canada.

Le ministre conservateur, Lawrence Cannon, reste bien muet dans cette affaire. C'est clair qu'il y a anguille-sous-roche.

Ceci dit, il a suffisamment d'expérience en politique pour savoir qu'en cautionnant publiquement ses fonctionnaires, il se met immédiatement les citoyens à dos car leur droit à l'information dépasse toutes les autres considérations, même celles qui prétendent à une quelconque pseudo-sécurité qu'il pourrait, hélas, être tenté de défendre.

Au cas où notre honorable ministre Cannon se pose encore la questions, voici le seul précepte qui devrait guider -toutes- ses actions: les citoyens avant tout le reste. C'est simple, non?

Le fond du problème, c'est que Transports Canada n'a pas le contrôle des aéroports où il y a des dizaines de milliers d'employés qui y transitent continuellement afin d'y vaquer à leurs occupations... ou encore, pour assouvir un dessein malfaisant, qui sait?

Transports Canada refuse d'admettre son incompétence à assumer son mandat de protéger les usagers des aéroports et qui plus est, elle tire à boulets rouges sur le messager (le journaliste de Québécor) en lui interdisant de tenter à nouveau de faire un reportage de même nature.

Qui plus est, tout autre journaliste intéressé à tester la sécurité de nos aéroports pourrait se retrouver devant la justice.

Afin que le ministre Cannon comprenne bien ce qui se passe ici (puisqu'à l'évidence, il est très mal conseillé), c'est de la censure pure et dure que nous sert son ministère. De la censure journalistique, pour être plus précis.

Ouch! Et même "double Ouch"!

On assiste ici à un dérapage majeur de Transports Canada, des ses haut-fonctionnaires et de son (apparemment invisible) ministre, Lawrence Cannon qui fait comme si "tout allait bien madame la marquise".

En tant que citoyen, j'exige la démission immédiate de tous les fonctionnaires de Transports Canada qui approuvent cette façon de faire, à commencer par Sylvain Giguère qui préfère protéger ses patrons que de protéger le droit du public à savoir ce qui se passe dans les aéroports parce qu'on se comprend, ce n'est sûrement pas Sylvain Giguère qui va se forcer pour nous informer de ce qui se passe réellement sur le terrain... pas plus qu'il ne l'a fait par le passé!

En général, les canadiens sont beaucoup trop permissifs avec leurs fonctionnaires mais ici, on a un cas patent d'abus de leur part. La liberté journalistique, c'est tout ce qui reste aux citoyens qui n'ont aucun autre moyen sûr de savoir comment sont utilisés les milliards leurs impôts et taxes.

Les fonctionnaires de Transport Canada doivent démissionner, sans compensation et sans délais. C'est leur seule sortie honorable. En restant en poste, ils confirment qu'ils demeures ennemis du droit au public à l'information et ça, c'est complètement inacceptable.

Le ministre Lawrence Cannon devrait d'ailleurs prendre ses responsabilités et faire le grand ménage parmi les fonctionnaires qui ont clairement "oublié" qui paie leur salaire et à ce titre, que les citoyens canadiens ont le droit de -tout- savoir, que ça leur plaise ou pas.

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